Après un mois passé sur la route, nous avons décidé qu’il était temps pour nous de profiter de bons repas en échange de quelques heures de travail par jour, et pourquoi pas, d’améliorer notre anglais (qui est un des objectifs de ce voyage, rappelons le).
Nous sommes donc arrivé chez Fay, une dame vivant à Otaki, à 1h de Wellington. Fay possède une ferme organique, d’immenses terrains où elle a construit, avec l’aide de wwoofers, sa maison ainsi que des cabanes qui serviront de logement pour les wwoofers qu’elle héberge.
A gauche : la maison de Fay et à droite : une cabane en construction
Son mode de vie est basé sur le recyclage et le respect de l’environnement c’est pourquoi les toilettes étaient sèches et il n’y avait pas d’eau chaude. Pour se laver, nous pouvions utiliser une baignoire extérieure où l’eau était chauffée grâce à un feu de bois allumé sous la baignoire.
Fay a également des moutons (cinq ainsi que leurs bébés), des canards (et des canetons), beaucoup de poules, de poussins et un chat.
Enfin, Fay héberge de nombreux wwoofers en raison de la charge de travail importante que requiert sa propriété et ses animaux.
Ainsi, en arrivant chez Fay, nous avons fait la connaissance de nombreux wwoofers, le nombre variant tout au long de la semaine. Lors de notre séjour, il y a eu au maximum, 5 français (nous inclus) ainsi que 4 allemands ce qui fait un nombre important de personnes à nourrir et à loger !
En ce qui concerne le travail, celui-ci était varié : construction de cabanes, bricolage, donner à manger aux animaux, un peu de ménage, vaisselle, cuisine etc.
Jc a en grande partie fabriqué des cadres en bambou qui serviront ensuite à faire le toit de la maison de Fay. Oui, vous avez bien lu, un toit en bambou ! Car Fay souhaite que ces cabanes soient fabriquées à partir de matériaux de récupération comme des pneus, des cannettes et bouteilles vides, et des matériaux naturels comme du bambou, du bois (issu de palettes)de la terre et de l’argile.
A gauche : l’atelier où Jc passait une partie de sa journée à travailler et à droite : un cadre en bambou
Il a également aidé à attraper une poule qui allait être mangé. Ensuite, il a assisté à sa décapitation, son déplumage et son vidage d’intestins (!), préférant simplement regarder.
Quant à moi, j’ai nourri les poules, les canards ainsi que leurs bébés ainsi que fabriquer un mur grâce à de la boue et des cannettes vides.
A gauche : une poule et ses poussins et à droite : le mur construit à base de boue et de canettes vides
Durant cette semaine passée chez Fay, nous avons appris des choses très intéressantes, notamment sur les poules. Par exemple :
- un œuf dont la poule a été fécondée par un coq a besoin d’être couvé pendant 21 jours pour devenir un poussin
- un jour, Fay a reçu 60 poussins élevés spécialement pour être mangé au bout de 2-3 mois. Normalement, une poule peut être mangé au bout de 6 mois car passé ce délai, sa viande est moins tendre. Pour que les poussins grandissent, ils ont besoin de nourriture mais aussi de chaleur apportée par une poule. C’est pourquoi, Fay a pris 4 de ses poules pour en faire les mères de ces poussins. Cependant, on ne peut pas mettre 15 poussins avec une poule comme cela, il faut la « préparer » à devenir mère. Fay a donc mis un poussin sous chacune des poules dans l’après midi pour que la poule s’habitue et pense que les oeufs qu’elle pond normalement ont éclos. Le soir, nous avons ensuite déplacé chacune des poules et son poussin dans un enclos séparé puis placé les 14 poussins restants sous chacune des poules. Normalement, l’instinct maternel des poules s’est réveillé et elles feront désormais tout pour protéger leurs poussins.
Après cette semaine passée chez Fay, nous pouvons dresser un bilan de ce wwoofing :
Les côtés négatifs :
- Construction non sécurisée : pas de casques, de gants, les cabanes ne semblent pas très solides
- Les toilettes et baignoires à l’extérieur
- Pas d’eau chaude « directe »
- La vaisselle pour une dizaine de personnes
Les côtés positifs :
- Une très bonne ambiance
- La pratique de l’anglais quotidienne même entre français
- La nourriture équilibrée et en quantité
- Le travail varié
- L’autonomie dans le travail (nous décidions du travail à faire et du nombre d’heures travaillées)
Pour conclure, ce wwoofing a été une expérience très enrichissante et agréable et si nous avons l’occasion, nous retournerons volontiers chez Fay!
A gauche : l’intérieur d’une cabane, construite par des wwoofers et à droite : des moutons